Vigile de Pâques : baptêmes, confirmations et premières communions eucharistiques + baptême protestant évangélique

La vigile pascale commence le soir ou la nuit du Samedi Saint, après le coucher du soleil. C’est l’office le plus long du temps liturgique catholique (de deux à trois heures sinon davantage). Il commence à l’extérieur de l’église : est allumé le cierge pascal, symbole de la lumière de la résurrection, puis l’assemblée entre en procession derrière l’un des prêtres.

Chaque baptisé porte un cierge allumé au cierge pascal qu’il gardera jusqu’à la lecture du premier texte du Nouveau Testament où Saint Paul rappelle, au chapitre 6 de l’Épître aux Romains, que

« ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus » et que « si donc par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. »

Les catéchumènes recevront cette lumière plus tard dans la célébration, après leur baptême.

Une longue suite de lectures rappellera les étapes-clés de l’histoire humaine relue dans la Bible : la création, la ligature d’Isaac, la libération d’Égypte, l’annonce de la promesse universelle de Dieu par les prophètes, puis, après l’Épître de Paul, l’évangile de la Résurrection.

Après l’homélie, le prêtre bénit l’eau qui servira aux baptêmes en y plongeant le Cierge Pascal, puis chaque catéchumène, abandonnant l’écharpe mauve reçue lors de l’appel décisif, est baptisé par trois fois au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit : dans l’eau en signe de mort à sa condition de pécheur et de résurrection à une vie de Grâce.

Devenu néophyte (en grec : « nouvellement planté »), le nouveau baptisé  reçoit écharpe blanche et vêtement blanc : symbole de son nouvel état de ressuscité, puis les parrains et marraines lui transmettent la lumière allumée au Cierge Pascale.

Lorsque l’on est baptisé adulte (uniquement durant la nuit de Pâques), suivent les sacrements de Confirmation et la première communion à l’Eucharistie. La confirmation est une onction d’huile, symbole de la force de l’Esprit Saint, sur le front et geste d’envoi et de soutien par le prêtre sur l’épaule. Elle est précédée par une imposition des mains où les prêtres demandent à Dieu de donner aux futurs confirmés et futures confirmées la plénitude des charismes (des dons) de l’Esprit Saint.

Le prêtre ensuite, avec un rameau de buis, asperge d’eau bénite l’assemblée. Les baptisés se signent de la croix en rappel de leur baptême.

À la fin de l’office, après la consécration du pain et du vin, suivie de l’échange de la paix reçue du Christ, les néophytes feront leur première communion eucharistique avant de signer, avec parrains et marraines, le registre de baptême.

Baptême protestant évangélique pentecôtiste

Un de mes élèves, voici plus de dix ans, m’avait invité à son baptême. Il appartenait à une communauté protestante évangélique pentecôtiste de Charleroi.

Ces communautés chrétiennes sont apparues au XXè siècle aux États-Unis et sont le courant religieux qui se développe le plus dans nos pays. Souvent en rassemblant les communautés dans de simples maisons un peu spacieuses sur lesquelles sont placées une pancarte informant qu’il s’agit d’un lieu de culte.

Ces communautés se caractérisent par une grande indépendance institutionnelle et sont organisées autour de leur pasteur et des anciens de la communauté : elles veulent revenir à un christianisme primitif où l’Esprit-Saint, seconde personne de la Trinité, versait ses charismes (en grec, ses « dons) directement sur les baptisés.

Le baptême de ces adolescents ne se déroulait pas à Pâques et se caractérisait par une immersion complète dans une baignoire placée devant l’assemblée, dans une ordinaire salle des fêtes.

Tantôt un ancien immergeait les adolescents dans l’eau, tantôt c’était un jeune homme (qui avait auparavant assuré la prédication).

Un rituel plus simple, différent du soin rituel traditionnel en vigueur dans l’Église Catholique.plus de