UAA6 : relation d’expérience d’un haïku – extraits des travaux

Avec de jeunes feuilles
J’aimerais essuyer
Vos gouttes de larmes

Matsuo Basho

  1. J’ai choisi ce haïku car j’ai eu l’impression qu’il m’appelait. (…) J’aimerais voir mes larmes s’effacer juste en étant en contact avec de jeunes feuilles (…), mais malheureusement ce n’est qu’une jeune feuille.
  2. « vos gouttes » : c’est quelqu’un qui vouvoie et je trouve ça intéressant parce que quelqu’un de « plus bas » dans une hiérarchie soutient et aide une personne plus haute que lui.
  3. J’imagine de belles feuilles vertes sur un arbre.
  4. Je me demande si la personne pleure de tristesse ou de rire.
  5. Ce haïku ouvre en moi une porte, la porte de mon enfance. Il me fait revenir dans l’innocence de l’enfance, quand rien n’avait d’importance à part être le premier à gagner la course contre les garçons.
  6. Est-ce une référence à la fragilité de la jeunesse ou aussi à la capacité de renouveau ?
  7. Il montre comment la simplicité et l’authenticité peuvent réconforter.
  8. Des feuilles plus douces ? Si elles sont jeunes, c’est le printemps : contrairement à l’automne, les feuilles ne sont pas sèches et pas cassantes.

Automne l’obscurité
Descends sur cette route
Je voyage seul

       Matsuo Basho

  1. Nous n’avons besoin que de nous-mêmes. C’est notre vraie seule compagnie. (…) Car tout comme l’obscurité est une deuxième partie de la lumière, une partie beaucoup plus sombre et profonde qui peut faire peur à beaucoup de personnes, mais qui est aussi d’une extrême apaisance.
  2. Il faut donc atteindre seul l’autre rive.
  3. Pour moi, le voyage peut être représenté différemment : le voyage dans un autre monde, le voyage après la mort, ou bien encore dans d’autres pays, d’autres cultures.
  4. Peut-être que cette promenade obscure ouvre en nous une porte… cette porte qui nous mène vers un rapprochement de l’univers (qui est en nous), car nous portons tous en nous l’infini.
  5. Il parle d’une route obscure qu’il descend, peut-être qu’il ne parlait pas d’une route, mais d’une phase de sa vie qui le descend au plus bas.
  6. Je voulais rester seul, dans l’obscurité, avec la tristesse en moi.
  7. L’automne exprime peut-être ce sentiment nous survolant après avoir senti beaucoup de stimulations, lorsque tout redevient calme.
  8. On a tous en côté obscur en soi-même.
  9. Route sombre et vide, sans rien autour d’elle, au milieu de nulle part.

Rien dans le cri
des cigales ne suggère qu’ils
sont sur le point de mourir

       Matsuo Basho

 

  1. Lorsque je lis « rien dans le cri », j’entends le chant des cigales.
  2. Spirituellement, ce haïku me fait penser à accepter la vie et la mort. Il rappelle que la mort fait partie de la vie et qu’il y a une beauté dans accepter la mort.
  3. Ce rien peut être la cause de beaucoup de morts. Ne rien faire, ne rien dire, ne rien comprendre. Ce mot ne peut être négligé. Il représente le vide. Quatre simples lettres réunies en un mot peuvent affaiblir ou détruire s’il est le principal représentant d’une situation et n’est pas éliminé dès le début.

aube grise
le café allume
son brouillard

     André Cayrel

  1. Mes pensées, quand je découvre ce haïku, sont assez vagues. J’ai comme l’impression de le comprendre sans vraiment le comprendre. (…) image d’un homme seul buvant son café au petit matin (…) je ressens la solitude, la froideur, la tristesse, l’ennui, le début d’une routine sans fin, encore et encore…
  2. (…) mais le brouillard cité est la fumée (vapeur) du café qu’il veut différencier parmi les autres teintes de gris et le brouillard par « son brouillard ».
  3. Ce haïku m’évoque le sentiment de tendresse du matin paisible où l’on peut avoir un moment de tranquillité avant qu’une journée ne commence.
  4. Je vois une scène matinale avec de la chaleur. L’aube grise symbolise le début de jour, le moment où la lumière perce l’obscurité de la nuit. Le café avec son brouillard me fait penser à une atmosphère enveloppante et réconfortante. Ce texte m’inspire l’appréciation des petits instants, de cette beauté du quotidien, même dans la simplicité d’une aube grise et d’une tasse de café.

 

À l’aube scintillent
Les glaçons synthétiques
Sur l’arbre de Noël

André Duhaime

  1. Cette illumination aussi bien physique que mentale me donne de la bonne humeur pour commencer la journée.
  2. Il fait sombre dehors, donc on voit mieux les lumières.
  3. Ce haïku me rappelle la beauté dans la simplicité de la magie, de la saison des fêtes. Il incarne une célébration de la lumière.

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