Nul n’est censé ignorer la loi… cela signifie que personne, quand il est jugé pour une infraction, un délit ou un crime, ne peut se défendre en disant : « Je ne savais pas que c’était interdit. » Un citoyen devra donc bien connaître les articles de lois qui le concernent.
Étudions alors un extrait du règlement de notre école qui concerne la tenue vestimentaire des élèves.
Avec une première question simple : à votre avis pourquoi de telles règles ? Cherchons des propositions de réponses et dans le texte même du règlement et dans le contexte (l’histoire de l’école, la tradition, le contexte social, etc.). En passant en revue tous ceux et toutes celles qui sont favorables à ces règles : quelles sont leurs raisons ?
Ne débattons pas déjà, ne jugeons pas, ne donnons pas tout de suite notre opinion sur la question.
Regarder (voir) avant de juger !
Extrait du règlement :
» L’uniforme n’est plus exigé des élèves, mais une tenue simple et distinguée témoigne de leur bonne éducation.
Précisions (non exhaustives) :
Pour les jeunes filles :
Tenue décente et non-provocante (jupe maximum 10 cm au-dessus du genou), pas d’épaules ni de ventre dénudés, décolleté discret, pas de pantalon troué.
Pas de piercings autres que des boucles d’oreilles discrètes.
Maquillage discret, colorations de fantaisie interdites.
Pour les garçons :
Pas de négligé, ni de débraillé, pas de pantalon troué. Le bermuda est seulement autorisé au 1er degré. Pour le 2ème et 3ème degré, le pantacourt (pantalon ¾) est accepté.
En cas de fortes chaleurs (plus de 29 ° degrés à l’ombre) le port du bermuda (couleur unie et sans motif) sera autorisé pour les élèves des 2ème et 3ème degrés.
Pas de piercings.
Colorations et coupes de fantaisie interdites.
Pour les garçons et les filles :
Le port de tout couvre-chef est interdit à l’intérieur des bâtiments et aux cours d’éducation physique.
Le port des pantalons « taille basse », les signes d’appartenance à un groupe (pentacles, croix sataniques…) sont interdits.
En cas de non-respect des règles vestimentaires citées ci-dessus, un rappel à l’ordre écrit sera noté dans le journal de classe. En cas de récidive, un éducateur prendra contact téléphoniquement avec les parents et l’élève ne sera pas accepté au cours. »
Les propositions des élèves (octobre 2021)
- Tenue simple et distinguée : hommage aux sœurs de GPH qui avaient une tenue imposée.
- Les règles sont faites sur base des mœurs d’antan instaurée par des religieuses pour des jeunes filles.
- Pas d’uniforme : permet de se démarquer des autres.
- Éviter de trop montrer sa personnalité.
- Éviter les regards déplacés, les yeux baladeurs.
- Training: pas correct, fait « baraki »
- Respect de soi, respect des autres. Politesse (pas de couvre-chef).
- Pas de tenue sexuellement provocante : éviter que les parents stressent par rapport à ce qui pourrait arriver à celles qui en portent.
- Tenue simple et distinguée : fait plaisir aux grands-parents.
- Tenue non provocante : permet aux professeurs de se concentrer sur leurs cours. Et aussi aux garçons.
- Rester raisonnable.
- Éviter ce qui est moche, laid. Être beau.
- Respecter le caractère catholique de l’école.
- Être naturel.
- On ne va pas au cours comme si on allait en vacances. Tenue adaptée aux circonstances.
- Il est bon de fixer des limites aux enfants, aux adolescents, dans leur éducation.
- Obligations chrétiennes que de ne pas être sexuellement provocante.
- Utilité pratique (le pantacourt quand il fait chaud).
- Minimum de sérieux dans un lieu de travail.
- Garder une certaine uniformité dans l’école.
- Éviter les conflits entre les groupes.
- Pour que les jeunes s’habituent à bien s’habiller en vue du monde du travail.
- Training : mode « je-m’en-foutiste ».
- Éviter des sortes de sectes dans l’école.
- Certaines fantaisies vestimentaires éloignent de la réalité. On s’invente une personnalité mystique. On demande de ne pas venir en Télétubbies.
- Rassurant pour les parents : ils savent que c’est une école sérieuse.
- On vient à l’école pour apprendre, pas pour figurer dans un concours de beauté.
- Pas de discrimination vestimentaire entre les élèves.
- Plus facile pour l’intégration, car il n’y aura pas de groupes en fonction d’un style vestimentaire. Apprend à s’intégrer dans la société.
- Respecter les valeurs de l’école catholique.
- Pour nous apprendre à suivre des règles.
- Gros bijoux et piercings : dangereux pour les cours de sport, en cas de bagarre, d’accrochage…
- Des mollets, c’est moche à voir.
- Maquillage discret : GPH n’est pas une école de clown.
- Le port du piercing, ça fait « rébellion ».
- Une tenue simple permet de s’habiller plus rapidement, de moins perdre son temps.
- Interdiction du couvre-chef : évite la transpiration – plus confortable.
- Le couvre-chef peut témoigner d’un manque d’ouverture aux autres.
- Dans certaines religions : interdit de dégrader son corps (piercings…), d’avoir un corps dénudé.
- Permet de montrer qu’on vient d’un milieu haut.
- Pour éviter des viols.
- Éviter les critiques et le harcèlement visant des styles vestimentaires différents.
- Rester dans l’ancien temps.
- Donner une bonne image de l’école à l’extérieur.
- L’habit donne une bonne image de la personne à l’extérieur.
- L’habit permet de s’élever socialement.
- Pour garder une autorité, même le matin, dans la garde-robe.
- Faire du sexisme et de la dictature parce que c’est cool.
Propositions complémentaires des élèves des années précédentes :
- Apprendre à être un citoyen qui respecte des règles.
- Empêcher de se faire remarquer.
- Appartenance à une certaine classe sociale.
- Éviter une quelconque décadence
- Image de notre école : il est voulu que les élèves renvoient cette image d’ordre et d’acceptation des codes de la bonne société.
- Héritage catholique : cette religion a un effroi de la nudité quelconque (prêtres et sœurs sont toujours couverts jusqu’au cou).
- Site privé : les propriétaires décrètent leurs règles à ceux à qui ils laissent l’accès à leur propriété.
- Elles sont si strictes parce que certains n’ont pas de limite. Pour mettre une limite, sinon il y aurait de l’excès.
- Pour ne pas avoir trop de liberté.
- Une école de sœurs : voir le moins de peau possible.
- Ne pas permettre aux jeunes d’exprimer qui ils sont : uniformité. Empêcher un jeune de se démarquer.
- Valeurs conservatrices d’une école catholique.
- Trop maquillé : mauvais pour la peau.
- Signes d’appartenance à un groupe : limiter le harcèlement, éviter le chaos.
- L’homme a du mal avec les différences. Par exemple, une personne gothique pourrait être mal jugée, harcelée.
- Pour nous empêcher de revendiquer des causes que l’on soutient, notre appartenance à un groupe…
- Car on est resté à la « vieille école ».
- Parce que notre école a mis ces règles depuis sa création. Donc, pourquoi les changer ?
- Même si on dit « l’habit ne fait pas le moine », en un sens, si.
- L’école veut montrer son autorité, sa puissance, aux élèves.
- Pour garder dans les « cases » de la société.
- Garder la confiance en soi, car si des personnes mieux formées montrent certaines parties de leurs corps, cela peut faire apparaitre une sorte de dépression chez les personnes moins « belles » et donc en arriver à des actes graves.
- Le règlement est aussi là pour garder le « caractère » de l’école.
- Couvre-chef interdit : cela peut faire penser à la délinquance.
- Parce qu’avant, une femme ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait.
- L’école a une bonne réputation et je pense que, s’ils laissent un peu trop de liberté, l’école va être comparée à d’autres établissements. Les élèves reflètent l’apparence de l’école.
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