Observons que, dans la chanson suivante de 1966, le chanteur s’interroge ou interroge de la façon suivante : « Qui qu’a cassé le cocotier ? »
Et non par exemple de la façon suivante : « Quel con qu’a cassé l’cocotier ? »
Ou : « Quelle cloche qu’a cassé l’cocotier ? » ou encore (mais le nombre de syllabes est excessif) « Quel l’casse-pied qu’a cassé le cocotier ? » voire pourquoi pas de façon plus conceptuelle, mais métriquement, ça n’entre pas plus dans la phrase musicale que le pied des soeurs de Cendrillon dans la chaussure de la future épouse du prince : « Quel est l’inconséquent qu’a cassé le cocotier ? »
Tout au long de la chanson, aucun nom commun (dévalorisant ou valorisant) n’est utilisé pour parler d’Alexandre. La chanson porte sur l’action d’un « qui » à nommer par le nom propre qui le désigne et permet de le reconnaître. Aucun nom commun n’est utilisé pour le réduire à quelque chose, pour le cataloguer dans un « genre d’êtres », pour le réduire à être ça ou ça.
Alexandre est quelqu’un et non quelque chose. Nous sommes dans le qui est et non dans le quid est, dans le qui et non dans le quoi.
Observons que le final de la chanson (dans la version disque, pas dans la version live) le signale :
Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Hein ?Eh bien, « ça » (le mot « qui« , le nom propre « Alexandre« ), ça ne veut justement rien dire. Ce sont juste des suites de sons (des « signifiants« , disent les linguistes) qui ne sont associés à aucune signification (à aucun « signifié« ). Simplement ils désignent quelqu’un : sans rien en dire.
Plus de développement sur le nom propre et le nom commun dans cet article du blog.
Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
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